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Dernière mise à jour Le 20 Août 2011.

HISTOIRE DE LA GUINÉE - Émergence dans l’histoire

Des Régions complémentaires

La Guinée présente des caractéristiques physiques très originales. Reliefs, climats, sols en font une harmonieuse synthèse de tout l’Ouest africain. Plaines et plateaux, vallées et montagnes, rivières et forêts composent une très grande variété de paysages. Deux formations montagneuses, le Fouta-Djalon au nord et la dorsale guinéo-libérienne au sud-est, constituent essentiellement son système orographique. Aussi est-il traditionnel de distinguer quatre régions naturelles. La Guinée maritime (36 133 km2). Plaine côtière large de 50 à 90 kilomètres, elle s’étend en bordure de l’océan au pied de la falaise du Fouta-Djalon. Côte basse et marécageuse à fort envasement, elle est découpée par les nombreux estuaires des " rivières du Sud " aux cours lents et sinueux. Les terres sont fréquemment inondées. Le climat s’y caractérise par une seule saison des pluies de six mois aux précipitations très abondantes (5 m). Les conditions climatiques et la nature des sols favorisent le développement des cultures tropicales vivrières (riz, manioc, patates) ou d’exportation (bananes, ananas, palmistes). La moyenne Guinée ou Fouta-Djalon (63 683 km2). Le relief y est constitué d’une série de plateaux aux formes entamées par l’érosion et s’étageant entre 500 et 1 500 mètres d’altitude. Véritable château d’eau de tout l’Ouest africain, le Fouta conditionne, avec les monts Nimba de la région forestière, le système hydrographique de la Guinée. De nombreux cours d’eau y prennent leur source, dont des fleuves internationaux comme le Niger, la Gambie, le Bafing-Sénégal. Une seule saison des pluies de cinq mois, mais avec des précipitations moins importantes qu’en Guinée maritime (2 m). Les sols, recouverts d’une cuirasse latéritique aussi stérile que du béton, ne permettent que l’élevage, sauf dans les vallées. En revanche, ils renferment de très riches gisements de bauxite parmi les plus importants du monde. La haute Guinée (96 667 km2). Cette immense savane, marquée de légères ondulations, forme une zone de transition avec le pays voisin, le Mali. Le fleuve Niger et ses affluents y ont creusé leurs plaines alluviales, sujettes à inondation et bordées d’un système de terrasses aménageables en rizières. La saison des pluies se réduit à trois mois avec une moyenne annuelle de 1,50 m. Un vent desséchant, l’harmattan, s’y fait sentir en fin de saison. La très faible densité de population annonce celles qui sont de règle dans les pays de pleine savane. La Guinée forestière (49 374 km2). À l’extrémité sud-est de la Guinée, elle se présente comme une région de montagnes inhospitalières couvertes de forêts. À une altitude moyenne de 500 à 600 mètres se succèdent de petites plaines et des dômes dominés par les massifs du Simandou-Gbing et du Nimba (point culminant à 1 763 m). Température uniforme (28-30 0C) et humidité constante dominant toute l’année, petite saison sèche intermédiaire tendant à s’effacer entre deux saisons des pluies (de 1,5 à 2,6 m d’eau) caractérisent le climat. Aussi la végétation est-elle luxuriante et la forêt dense. La Guinée forestière possède une valeur économique réelle : aux ressources agricoles (café, quinquina, riz, manioc) s’ajoutent les riches gisements de fer des monts Nimba. Ainsi les quatre régions se différencient-elles nettement soit dans leurs caractéristiques physiques, soit par l’implantation relativement bien délimitée des diverses ethnies, soit par la complémentarité des ressources agricoles. Toutefois, la position excentrique de la capitale et les distances séparant les deux extrémités du pays, ainsi que la vitalité des principaux groupes ethniques, permettent de comprendre à quelles difficultés se heurtent les tentatives d’intégration nationale visant à forger une nation avec des éléments qui n’en avaient jamais formé une. De telles raisons expliquent aussi, pour une large part, une politique de régionalisation assez inhabituelle dans les nouveaux États.