Untitled Document
Untitled Document
 Untitled Document



Si vous souhaitez visualiser ce diaporama en plus grand, merci de vous rendre dans Découvrez la Guinée / Diaporama.

Vous êtes le
ème
visiteur


Dernière mise à jour Le 20 Août 2011.

HISTOIRE DE LA GUINÉE - La IIéme république

Concours extérieurs

À peine en place, le nouveau régime politique bénéficie d’un appui international, empressé et déterminé. Dans les premières heures de sa prise de pouvoir, il lance un appel solennel à la France ainsi qu’au F.M.I. et à la Banque mondiale. Les réponses sont immédiates : la France rend la Guinée éligible à son Fonds d’aide et de coopération (F.A.C.) et les deux organismes internationaux installent des missions permanentes. De son côté, l’Assemblée générale de l’O.N.U. lance à deux reprises (déc. 1984 et 1985) un appel à la communauté internationale pour qu’elle contribue " généreusement à la reconstruction, au relèvement et au développement " du pays. Le F.M.I. et la Banque mondiale accordent des crédits d’ajustement structurel. Au total, l’apport financier de la Banque (320 millions de dollars sur cinq ans) est le plus important consenti à un État africain. Les puissances occidentales emboîtent le pas en étoffant leurs ambassades, en multipliant les missions et les crédits, en signant des accords de coopération ou de financement : les États-Unis portent leur assistance financière à 34 millions de dollars en 1986 ; la France fournit l’aide bilatérale la plus importante avec 2 milliards de francs français d’engagements en prêts et subventions (1984-1987) ; l’Allemagne fédérale octroie 85 millions de deutsche Mark, le Canada 28 millions de dollars canadiens...Une concertation – chose assez peu habituelle – se fait entre les divers bailleurs de fonds, réunis depuis 1987 au sein d’un Groupe consultatif pour la Guinée. Ils se sont engagés à fournir 1,2 milliard de dollars pour la période 1987-1989, en soutien tant au programme d’investissements publics et à la balance des paiements qu’en aide alimentaire. S’agissant du règlement de la dette extérieure, ils avaient accepté sans difficulté, dès avril 1986, un rééchelonnement de 40 p. 100 de la dette et sa consolidation. Certes, ces concours ne vont pas sans contreparties ni conditions : la Banque mondiale entend s’assurer du remboursement des dettes, le F.M.I. exige une restructuration de l’économie selon ses principes, la France cherche à réinsérer la Guinée dans son espace géopolitique... Tous tablent sur les ressources du pays et sur le rôle majeur qu’il devrait jouer sur la scène africaine. Du côté des État socialistes, une réorientation aussi radicale suscita peu d’enthousiasme et beaucoup de réticences mais pas au point de vouloir la bloquer. L’U.R.S.S. a fini par consentir, après de longues négociations, à une clarification des dettes (370 millions de dollars) et à une plus grande transparence dans son exploitation de la bauxite de Kindia. Avec les autres partenaires (Roumanie, Bulgarie), la Guinée cherche à obtenir un rééchelonnement des dettes et une renégociation des contrats.